Le PDL dénonce les chefs d'accusation contre Abir Moussi...
Les membres du bureau politique et les dirigeants nationaux, régionaux et locaux du Parti destourien libre (PDL) ont exprimé, samedi, leur ferme opposition à la peine de mort encourue par Abir Moussi, présidente du parti. Cette déclaration, rapportée par l'agence Tunis Afrique Presse (TAP), fait suite à une décision judiciaire.
En effet, une décision judiciaire a renvoyé Mme Moussi devant la Chambre criminelle, conformément à l'article 72 du Code pénal. Suite à cette décision, une réunion s'est tenue au siège du PDL à Tunis. A l'issue de cette réunion, une déclaration a été publiée.
Dans cette déclaration, les membres du PDL ont affirmé que le dossier judiciaire concernant Abir Moussi ne contient aucun élément constitutif d'un crime et qu'il manque de garanties juridiques fondamentales, notamment le respect du droit à la défense. Ils ont souligné l'absence flagrante de preuves concrètes.
Les signataires de la déclaration ont dénoncé avec véhémence la menace de peine capitale pesant sur Abir Moussi, la qualifiant de "tentative de liquidation physique sous couvert judiciaire". Ils ont accusé les autorités d'instrumentaliser la justice pour atteindre la présidente du PDL.
De plus, la déclaration met en lumière une volonté politique, selon le PDL, visant à éliminer le parti lui-même, qui a su résister malgré un harcèlement constant. Le PDL réaffirme sa détermination à remplir son rôle national et à exercer pleinement son droit de participation à la vie publique.
Les membres du parti ont également dénoncé l'accusation d'atteinte à la sécurité intérieure de l'État portée contre Abir Moussi. Cette accusation, selon le PDL, repose sur le simple fait d'avoir déposé des correspondances juridiques auprès d'un service administratif, sans avoir commis le moindre délit.
Pour protester contre ce qu'ils considèrent comme une dégradation de la situation politique, économique, sociale et des droits de l'Homme en Tunisie, les membres du PDL ont annoncé l'organisation d'une marche le 18 janvier prochain. Cette marche vise à dénoncer la situation et à manifester leur solidarité avec Abir Moussi.
Le comité de défense de la présidente du PDL avait précédemment annoncé, mercredi, que la chambre d'accusation près la cour d'appel de Tunis avait clôturé l'instruction dans l'affaire dite "de l'affaire du bureau d'ordre". Cette décision, prise mardi 24 décembre, a renvoyé Abir Moussi, détenue depuis le 3 octobre 2023, devant la chambre criminelle.
L'accusation retenue contre Abir Moussi est celle d'"attentat ayant pour but de changer la forme du gouvernement, d'inciter les gens à s'armer les uns contre les autres ou à provoquer le désordre, le meurtre ou le pillage sur le territoire tunisien", conformément aux dispositions de l'article 72 du Code pénal. Cette information a été confirmée par la même source.
Le Parti destourien libre dénonce donc une instrumentalisation de la justice et une tentative de liquidation physique et politique. La marche du 18 janvier prochain témoigne de la détermination du parti à s'opposer à ce qu'il qualifie d'injustice flagrante et de violation des droits fondamentaux.
La situation d'Abir Moussi et la réaction du PDL soulignent les tensions politiques actuelles en Tunisie et les accusations de répression politique portées contre le gouvernement. L'issue de cette affaire judiciaire est donc suivie de très près par l'opinion publique tunisienne et internationale.