Meurtre de Hichem Miraoui en France : la diplomatie tunisienne réagit

Le meurtre de Hichem Miraoui, un citoyen tunisien de 45 ans, survenu le 31 mai à Béziers-sur-Argens en France, a suscité une vive réaction du ministère tunisien des Affaires étrangères, de la Migration et des Tunisiens à l’étranger. Dès la confirmation de l'identité de la victime, le ministère a suivi l'affaire de près, en étroite collaboration avec l'ambassade de Tunisie en France et le consulat général à Marseille. Des contacts immédiats ont été établis avec les autorités françaises pour obtenir des éclaircissements sur les circonstances du crime et insister sur la nécessité d'une enquête approfondie et d'une condamnation exemplaire du coupable. L'accent a été mis sur la protection des Tunisiens résidant en France et la prévention de crimes haineux similaires.
L'ambassadeur de Tunisie à Paris a reçu un appel téléphonique de Bruno Retailleau, ministre français de l'Intérieur, qui a fermement condamné le meurtre, exprimé ses condoléances et indiqué l'ouverture immédiate d'une enquête par les autorités judiciaires et sécuritaires françaises. Les premiers éléments de l'enquête suggèrent un mobile raciste, et l'affaire a été confiée à l'unité antiterroriste en raison de sa gravité et des affiliations idéologiques du suspect, qui avait publié des vidéos à caractère raciste avant et après le crime. Le 3 juin, Monsieur Retailleau s'est rendu à l'ambassade de Tunisie pour réitérer la détermination des autorités françaises à traduire le coupable en justice et à faire toute la lumière sur cet acte odieux.
Le caractère raciste et violent du meurtre, commis par un voisin français de 53 ans avec cinq balles, a choqué l'opinion publique tunisienne. Le ministre tunisien de l'Intérieur, Khaled Nouri, a eu un entretien téléphonique avec son homologue français, exprimant sa profonde indignation et soulignant la nécessité d'assurer la protection de la communauté tunisienne en France et de prévenir de tels actes à travers une approche préventive ciblant les discours haineux et extrémistes. Les autorités tunisiennes ont qualifié le crime d'"acte terroriste", reflétant la gravité de la situation et la nécessité d'une réponse ferme.
Le ministre français de l'Intérieur a réitéré la ferme condamnation du crime, le qualifiant de "raciste" et de "terroriste", et a rejeté toute tentative de division au sein de la société française. Il a assuré que la justice française appliquera les peines les plus sévères au criminel, insistant sur le fait que ce dernier ne représente ni la société française ni les valeurs de la République. L'enquête se poursuit afin d'élucider toutes les circonstances du meurtre et de garantir que justice soit rendue à Hichem Miraoui et à sa famille, tout en renforçant la protection des citoyens tunisiens résidant en France.