Saïed: Le Code des collectivités locales est un dossier de corruption

Lors d'une visite à Monastir ce dimanche, le président tunisien Kais Saïed a annoncé la nécessité urgente d'élaborer un nouveau Code des collectivités locales et un nouveau système de vote en vue des prochaines élections municipales. Il a vivement critiqué le code actuel, le qualifiant de "dossier de corruption" visant à affaiblir l'État tunisien en le fragmentant par le biais des collectivités locales. Cette déclaration met en lumière une volonté de réforme profonde du système administratif et électoral du pays.
Selon le président Saïed, le code actuel des collectivités locales participe à une stratégie de division du pays. Il a explicitement accusé ce code de favoriser la corruption et d'être un outil pour saper la stabilité de l'État. Cette affirmation, forte en implications, suggère une volonté de rompre avec les structures existantes et de construire un nouveau modèle de gouvernance locale plus efficace et transparent. L'ampleur des changements envisagés laisse présager une refonte importante du paysage politique et administratif tunisien.
L'annonce concernant la mise en place d'un nouveau système de vote est tout aussi significative. Le président a insisté sur la nécessité de garantir que les élus soient responsables devant leurs électeurs, avec la possibilité pour ces derniers de leur retirer leur confiance si nécessaire. Cette proposition s'inscrit dans une volonté de renforcer le lien entre les représentants et les citoyens, et d'améliorer la responsabilisation des élus. La nature précise de ce nouveau système reste à définir, mais il devrait impacter profondément le fonctionnement de la démocratie tunisienne.
En résumé, les déclarations du président Saïed annoncent une période de profondes réformes institutionnelles en Tunisie. La refonte du Code des collectivités locales et l'élaboration d'un nouveau système de vote constituent des changements majeurs qui auront des conséquences importantes sur l'organisation administrative et le paysage politique du pays. L'avenir dira si ces réformes permettront d'atteindre les objectifs de transparence et de responsabilisation souhaités par le président.