Taux de remplissage des barrages à 29,3 %

Taux de remplissage des barrages à 29,3 %

Le 9 septembre 2025, l'Observatoire national de l'agriculture (ONAGRI) a annoncé que le taux de remplissage des barrages tunisiens atteignait 29,3 %. Ce chiffre représente un volume total de 692,6 millions de mètres cubes d'eau stockée, soit une augmentation de 27 % comparativement à la même période en 2024. Cette hausse témoigne d'une amélioration significative des réserves en eau par rapport à l'année précédente, soulignant l'impact des précipitations récentes et des efforts de gestion des ressources hydriques.

Malgré cette progression encourageante, le niveau actuel des réserves reste préoccupant. En effet, le volume total d'eau stockée est inférieur de 8,3 % à la moyenne des années précédentes, évaluée à 639,3 millions de mètres cubes. Cette différence souligne la persistance de la sécheresse et la nécessité de poursuivre les efforts de gestion durable de l'eau pour garantir la sécurité hydrique du pays à long terme. Une gestion rigoureuse et une adaptation aux changements climatiques sont primordiales pour faire face à ces défis.

La répartition géographique des réserves d'eau révèle une forte disparité entre les régions. Le nord du pays concentre la majeure partie des ressources, avec environ 92 % des réserves totales (673,1 millions de m³), affichant un taux de remplissage de 34,3 %. En revanche, le centre et le Cap Bon (Nord-Est) présentent des taux de remplissage nettement inférieurs, respectivement de 9,6 % (43,1 millions de m³) et de 19,9 % (12,3 millions de m³). Cette disparité accentue les vulnérabilités des régions les moins bien dotées.

En conclusion, la situation des réserves en eau en Tunisie, bien que légèrement améliorée par rapport à 2024, demeure fragile. L'écart significatif par rapport aux moyennes des années précédentes, couplé à la répartition inégale des ressources entre les régions, souligne l'urgence de mettre en place des politiques de gestion durable de l'eau, incluant des mesures d'économie, d'optimisation des infrastructures et d'adaptation aux changements climatiques. Une surveillance constante et une gestion proactive sont indispensables pour assurer la sécurité hydrique du pays.